En terrasse

10, 13, 18 et 21 mai 2022 / Envoi n°16, 17, 18 et 19 / Tirage 18 x 13
Pellicules n°682, 594, 684 et 296 / 16 octobre 2021, 23 novembre 2019, 17 octobre 2021 et 7 janvier 2016
Il y aurait pu y en avoir d'autres. J'aime le noir et blanc en terrasse. Que ce soit pour le couple qui y cherche l'aisance de ses débuts et dont on se dit qu'ils devraient commencer par se regarder, pour ce monsieur d'une autre époque que l'on imagine bientôt se régaler d'une tête de veau ou d'une salade de museau, d'un plat de bistrot..


C'est le Progrès, le Balto, le Napoleon III, le café du coin de la rue, celui qui résonne un peu trop fort le soir, celui où l'on s'arrête pour lire un livre, celui qui refuse de vendre la bière plus de deux euros quitte à disparaître, et soyons sûr que le Chaumontois disparaitra un jour.

J'aime bien trainer mes pellicules dans les troquets, sur les terrasses surtout, parce qu'il ne s'y passe rien et tout à la fois, parce que les QR codes n'y ont pas dissous le charme d'antan, parce que c'est le dernier endroit avec le palais du Luxembourg où l'on voit des gens lire des journaux sur du papier qui peut être noirci un peu les doigts même si Libé n'est plus vraiment Libé. Ce n'est pas de la nostalgie mal placée, mais les bistrots parisiens font partie de notre imaginaire à tous, puisqu'il n'y a plus grand chose de collectif, et puis en plus ça sent le café.
